Projet de Loi Finance 2025 : principales mesures fiscales pour les entreprises
Le Projet de Loi de Finances pour 2025 vient tout juste d’être présenté, et plusieurs mesures fiscales importantes en découlent, notamment pour les entreprises. Voici un récapitulatif des principaux points à retenir.
- Tout d’abord, le barème de l’impôt sur le revenu sera indexé à hauteur de 2 % (hors produits du tabac) pour compenser l’inflation. Cette mesure vise à ajuster la fiscalité sur les revenus des ménages, en fonction de l’évolution des prix.
- Ensuite, une imposition minimale de 20 % sera appliquée sur le revenu fiscal de référence pour les contribuables les plus aisés. Cette disposition a pour objectif d’assurer une contribution fiscale minimum de ces contribuables, quel que soit le niveau d’optimisation fiscale.
- Une autre mesure marquante concerne les dirigeants de PME partant à la retraite. L’abattement fixe sur les plus-values réalisées lors de la cession de leurs parts sociales ou actions est prolongé jusqu’au 31 décembre 2031. Cela permettra aux dirigeants concernés de continuer à bénéficier d’un allègement fiscal sur ces transactions.
- Concernant les grandes entreprises, une contribution exceptionnelle sur leurs bénéfices sera instaurée. Cette contribution variera entre 20,6 % et 41,2 %, en fonction du montant des bénéfices réalisés. Il s’agit là d’une mesure temporaire, destinée à renforcer les recettes de l’État.
- Par ailleurs, une taxe de 8 % sera appliquée sur les rachats d’actions suivis d’une annulation, lorsqu’ils s’inscrivent dans une réduction de capital. Cette mesure vise à encadrer plus strictement ces opérations financières, souvent utilisées pour redistribuer de la valeur aux actionnaires.
- Le projet de loi prévoit également de reporter de trois ans la suppression progressive de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), initialement prévue à court terme. Ce report permettra aux entreprises de se préparer davantage à la disparition de cette taxe.
- En matière de fiscalité immobilière, les amortissements déduits dans le cadre de la location meublée non professionnelle devront être réintégrés dans la plus-value lors de la cession des locaux concernés. Cette mesure vise à clarifier le régime fiscal applicable à ce type d’investissement locatif.
- D’autres mesures portent sur l’environnement, avec un alourdissement des taxes liées aux émissions de CO2 et à la masse en ordre de marche des véhicules. Ce renforcement s’inscrit dans la volonté de l’État d’encourager une transition écologique plus rapide.
- Enfin, les taux réduits de TVA, actuellement fixés à 5,5 % et 10 %, subiront quelques ajustements pour être conformes aux règles de l’Union européenne. Ces modifications excluront notamment les chaudières à énergies fossiles de ces taux réduits, dans une optique de promotion des énergies renouvelables et moins polluantes.
Ces mesures fiscales, destinées à entrer en vigueur en 2025, visent à accompagner les évolutions économiques et environnementales, tout en renforçant certaines recettes de l’État. Les entreprises doivent se préparer à ces changements afin d’anticiper les impacts potentiels sur leur gestion fiscale et financière.
Pour plus d’infos, n’hésitez pas à faire appel à notre équipe !